Edit Madas
Académie des Sciences de Hongrie
(Groupe de Recherche Fragmenta Codicum)
Il y a des fragments de
manuscrits qui, soit à cause de leur âge, soit par le caractère
unique du texte conservé, sont considérés comme les vrais trésors des
Départements de Manuscrits. On les range d’habitude parmi les manuscrits et ils
sont publiés également dans les catalogues de manuscrits. Presque toutes les
grandes bibliothèques détiennent aussi quelques cartons de fragments de
manuscrits de moindre importance et de provenance incertaine. Le dépouillement
de ces restes est tributaire des initiatives du Département de Manuscrits
concerné.
En
ce qui concerne les fragments de valeur exceptionnelle on peut citer un exemple
relatif à la Hongrie et remontant à un passé récent. La
Bibliothèque Nationale Széchényi a acheté en 1985 à un marchand
de livres de Budapest un fragment de trois feuilles d’un manuscrit de Minnesang
provenant de la fin du XIIIe siècle.[1] Les feuilles proviennent d’un manuscrit qui
contenait les portraits fictifs et les oeuvres complètes des
poètes, et que les germanistes qualifiaient de «découverte du
siècle»[2] Les grandes découvertes de ce type
sont généralement dues au hasard, et non aux recherches régulières
portant sur les fragments, dont ma communication se propose de parler. Le programme
de recherches qui les concerne, lancé en 1974 en Hongrie, se poursuit en effet
dès lors sans rupture, et il est unique en son genre.
Les
sources les plus importantes de l’histoire de la civilisation, de la
littérature et de la musique médiévale sont évidemment les manuscrits. Mais les
aléas de l’histoire ont produit de grands dégâts sur l’ensemble des manuscrits
de Hongrie, dégâts plus graves encore que ce ne fut le cas en Pologne.[3] Actuellement, dans les bibliothèques de
Hongrie, 337 manuscrits en provenance de la Hongrie médiévale sont recensés,
qu’ils y aient été rédigés ou qu’ils aient seulement circulés dans le pays.[4] Dans les bibliothèques
étrangères, on a pu identifier jusqu’à présent un millier de
manuscrits de provenance hongroise.[5] László Mezey a fait une estimation
en 1978, en prenant en considération les besoins supposés des établissements du
pays et les inventaires qui nous sont parvenus, et il a fixé le nombre probable
des volumes utilisés en Hongrie médiévale à 55000.[6] Or, seul 2,4 % de cet ensemble existe encore
aujourd’hui. C’est ce désastre documentaire qui a incité László Mezey à
explorer un nouveau terrain de sources, et à organiser les recherches
portant sur les fragments de manuscrits en Hongrie. Il a commencé par mettre en
place une formation à l’adresse des chercheurs appelés à mener ce
travail d’investigation. A partir de 1971, il a animé des séminaires sur
l’histoire des civilisations, la paléographie et la codicologie, ouverts avant
tout aux étudiants qui connaissaient bien le latin, et qui, devenus chercheurs
diplômés, ont continué à travailler avec lui. Il a obtenu en outre le
soutien moral et financier de l’Académie des Sciences et du Ministère de
la Culture de Hongrie.
László
Mezey n’a pas porté son attention sur les collections de fragments formées par
hasard dans les Départements de Manuscrits, mais sur les collections de livres
anciens des bibliothèques. Une partie des livres imprimés aux XVIe-XVIIIe
siècles, en effet, avaient été reliés dans les feuilles des manuscrits
hors d’usage dans toute l’Europe de l’époque, ces feuilles de parchemin
fournissant un matériau de reliure bon marché et durable. En dépouillant les
dépôts, il se proposait de répérer ces reliures, puis de les dégager du livre
et de faire restaurer les fragments en vue de la recherche. Au début, il s’est
heurté à une résistance assez grande de la part de ceux qui s’occupaient
des anciens imprimés, car la séparation de la reliure nuisait à l’unité
historique du volume. Plus tard, les bibliothèques ont cepandant reconnu
le bénéfice pratique qui pouvait résulter de ce travail et elles
commencèrent à en comprendre l’importance. Beaucoup de volumes
dans un état délabré et usé pouvaient être restaurés grâce à cette
initiative: ils ont été reliés de nouveau, et par-dessus le marché, la
bibliothèque s’est enrichie d’une collection de fragments indépendante,
publiée dans un catalogue. Le «livre de support» et le fragment n’ont été
séparés que matériellement, puisqu’on enregistrait dans le livre le numéro de
catalogue du fragment et en sens inverse, le catalogue donnait la cote du livre
de support.
Étant
donné que l’objectif de la recherche consistait à enrichir avant tout
les informations sur les manuscrits de Hongrie, il fallait choisir des
bibliothèques dont les collections de livres provenaient majoritairement
de Hongrie, comme la Bibliothèque Universitaire de Budapest où
sont entrés, par suite de l’abolition des monastères décrétée par Joseph
II, bien des livres provenant des cloîtres du Nord de la Hongrie à la
fin du XVIIIe siècle. Mais même dans ce cas, il fallait
apprécier livre après livre si leurs reliures pouvaient avoir été faites
en Hongrie ou pas. Les livres imprimés en Hongrie devaient normalement y avoir
été reliés, si bien que pour les fragments dégagés de ces volumes, ainsi que
pour les manuscrits dont ils étaient les vestiges, la provenance locale peut
être considérée comme presque sûre. Au sujet des imprimés provenant
de l’étranger, il faut être beaucoup plus circonspect dans l’analyse,
puisque s’ils sont arrivés en Hongrie déjà reliés dans des fragments de
manuscrit, ces fragments ne sont à aucun titre des témoins de l’histoire
de la civilisation hongroise. A l’inverse, mille petits indices permettent de
déduire que des livres étrangers on été reliés en Hongrie: par exemple
là où on trouve une lettre missive hongroise dissimulée dans la
matière qui sert à donner de la tenue à la reliure en
feuille de parchemin; ou une reliure caractéristique d’un atelier donné du
pays; ou la présence de plusieurs fragments d’un même manuscrit ayant
servi à relier autant de livres dont on sait par ailleurs qu’ils avaient
été imprimés dans différents pays étrangers etc.
L’équipe
de recherches «Fragmenta codicum», organisée dès janvier 1974,
comportait trois collaborateurs permanents et un nombre indéfini de
collaborateurs extérieurs. La première collection choisie pour le
dépouillement, justement à cause de ses aspects déjà mentionnés
et du climat de confiance qui caractérisait les relations personnelles, a été
la Bibliothèque Universitaire de Budapest. Le travail de recherche s’est
poursuivi à cet endroit conformément aux projets et le corpus de
fragments retrouvé a répondu à tous les espoirs. La description
matérielle de chaque fragment était suivie de l’identification du texte, puis
de la datation et, dans la mesure du possible, de la localisation du fragment
fondée sur l’écriture. En fin de compte, on réfléchissait sur les lieux
où les fragments en question avaient pu être utilisés comme
matiériau de reliure, pour déterminer si le manuscrit avait pu faire partie de
l’ensemble des manuscrits hongrois. Les fragments retenus ont été rangés par
genres, et subsidiairement par ordre chronologique. C’est ainsi qu’ils ont
trouvé leur place définitive dans le catalogue contenant les desciptions de 300
fragments de la Bibliothèque Universitaire de Budapest. Le volume est paru en 1983.[7] Les entrées assez laconiques de ce catalogue ont été complétées par la
publication autonome de plusieurs fragments considérés comme les plus
importants. La langue utilisée dans le catalogue était le latin.
Dès
que le manuscrit du catalogue a été achevé – à l’époque, le travail
d’impression nécessitait en moyenne 5 ans –, nous avons commencé à
rechercher les fragments conservés dans le Séminaire Central d’Église
Catholique. Les deux collections sont rattachées très étroitement l’une
à l’autre, puisque la Bibliothèque du Séminaire a été constituée
sur la base des doubles des exemplaires conservés à la
Bibliothèque Universitaire en 1806. Le dépouillement des fragments du
Séminaire touchait à sa fin au printemps de 1984 quand László Mezey a
trouvé la mort tragiquement dans un accident de train, à l’âge de 66
ans. Les fondements solides du travail engagé sous son impulsion et de projects
conçus pour une longue durée, ont permis à son équipe de survivre au
choque terrible de sa disparition, et de poursuivre ses recherches suivant la
conception d’origine jusqu’ à nos jours. Le manuscrit du volume I/2 de
la série intitulée Fragmenta codicum in bibliothecis Hungariae a
été confié à l’imprimerie la même année (il est paru en 1988).[8]
La
direction de l’équipe, au terme de quelques mois, a été assumée par le
germaniste et codicologue András Vizkelety. Il a tout de suite approuvé l’ordre
de dépouillement des bibliothèques, avec lesquels les accords avaient
déjà été conclus. Il s’agit notamment des collections ecclésiastiques
d’Esztergom, des Bibliothèques historiques de Gyõr, enfin de deux
collections de Sopron: celle de la Bibliothèque Luthérienne, ainsi que
celle des Archives Municipales. Nous travaillons actuellement sur les fragments
de la collection de ces dernières et la clôture du catalogue est prévue
pour 2003. Le catalogue d’Esztergom et celui de Gyõr sont déjà parus.[9] La langue des catalogues, sauf la description
des contenus, est devenue l’allemand. Cela nous a aidés à surmonter des
difficultés terminologiques.
Le
rythme du travail s’est plutôt ralenti par rapport à l’élan des débuts.
La raison principale en est le fait que l’équipe s’est transformée en une
espèce d’atelier d’études médiévales et qu’elle s’est vue confier un
grand nombre d’autres commandes en plus de la recherche des fragments. Nos
travaux étant considérés comme des «recherches nationales sur l’histoire de
livres», le directeur de la Bibliothèque Nationale Széchényi nous a
offert, il y a deux ans, deux bureaux dans le Département des Manuscrits. Bien
que nous ayons réussi, durant les années, à établir une excellente
bibliothèque d’usuels, la proximité de la Bibliothèque nous aide
considérablement. Depuis 2002, c’est moi qui suis chargée de diriger le «Groupe
de Recherche Fragmenta Codicum» de l’Académie des Sciences de Hongrie dont les
ressources financières sont assurées par l’Académie même et par le
fonds «Programmes Principaux des Recherches Nationales» (OTKA), tout en étant
toujours accordées pour une période limitée.
En
ce qui concerne l’identification des fragments, le travail est devenu beaucoup
plus aisé qu’il ne l’était à ses débuts. L’édition sur CD-ROM de la Patrologia
Latina et du Corpus Christianorum, ainsi que les innombrables
éditions de textes qu’on peut trouver sur Internet ont transformé
l’identification d’un certain nombre de fragments en une pratique technique
relativement simple, tandis que, auparavant, la même tâche, celle de la
définition d’un fragment de quelques lignes exigeait plusieurs semaines de travail,
pour qu’on puisse l’attribuer, sur la base de son contenu, à une époque,
puis à un auteur. Il n’en va pas de même pour les textes
universitaires inédits, les quaestiones disputatae et les sommes
théologiques ou livres de médecine, qui exigent une véritable exploration dans
les manuscrits et nous obligent souvent à demander de l’aide aux
collègues étrangers. La quantité énorme de fragments liturgiques nous
imposent des contraintes particulières. Nous n’avons pas estimé
raisonnable de ne définir que les genres et les fêtes, puisqu’il serait
superflu de les dérelier et de les cataloguer dans ce seul but, en créant ainsi
un corpus mort, donc inutilisable. Dans la mesure du possible, nous tentons de
déterminer les rites auxquels se rapportent ces livres de liturgie d’autrefois
en vue de les rattacher ainsi à des diocèses et à des
ordres religieux. De cette manière, nous avons réussi à dégager
et à constituer un corpus de sources très important pour
l’histoire de la liturgie locale et aussi internationale. Cette recherche est
menée en collaboration étroite avec le Centre Médiéval de l’Institut d’Études
Musicologiques, puisque presque la moitié du corpus se compose de fragments
comportant une notation musicale.
Après
ce bref panorama historique et technique, je voudrais résumer tout aussi
brièvement, les résultats m’appuyant sur les quatre volumes parus. En
guise d’illustration de la répartition des fragments selon les siècles
et les genres, j’ai préparé un tableau (voir l’annexe), dont la dernière
rubrique mentionne les documents liturgiques. Les proportions des genres
correspondent à peu près à la réalité du XIe au
milieu du XIVe siècle, mais au moment de l’apparition des
manuscrits sur papier et des incunables elles deviennent complètement
trompeuses. En effet, les manuscrits liturgiques ont été écrits presque
exclusivement sur parchemin, en prévision de leur usage fréquent et durable,
tandis que le papier a gagné successivement du terrain dans tous les autres
genres. Pour les reliures toutefois, seules les feuilles de parchemin pouvaient
servir de matériau.
Dans
le tableau, les fragments sont identifiés par le numéro qu’ils portent dans le
catalogue et les cotes des fragments provenant de la Hongrie médiévale sont
distinguées par des caractères en demi-gras. On trouve 381 fragments de
cette sorte, ce qui veut dire qu’ils rendent visibles au moins 350 manuscrits
en usage dans le pays au Moyen Age. (J’ai diminué le nombre des manuscrits, par
rapport à celui des fragments, parce que parfois plusieurs feuilles proviennent
du même codex.) Ce nombre dépasse déjà celui des manuscrits
complets conservés dans les bibliothèques hongroises. Les fragments de
Sopron ne sont pas encore pris en considération ici, mais je signale que la
majorité étant constitué de documents d’archives locaux, leur provenance de
Sopron est incontestable. Cette ville, qui se trouve dans la région occidentale
limitrophe du pays, n’a pas été détruite pendant l’occupation turque, par
contre l’influence allemande y était beaucoup plus forte que dans l’intérieur
du pays.
Revenons
au tableau: c’est parmi les fragments les plus anciens, datés des VIII/IXe
et du Xe siècles, qu’on trouve les morceaux les plus
précieux. Le fragment le plus ancien de la légende versifiée de Bède le
Vénérable, intitulée Vita rhythmica Cuthberti, a été découvert par Paul
Lehmann parmi les fragments de manuscrits de la Bibliothèque Nationale
Széchényi en 1938.[10] Il servait de reliure à un
livre imprimé en 1625 à Innsbruck. Un autre morceau du même
manuscrit copié à Saint-Gall vers 800 (U. Fr. l. m. 1), a servi à
relier un livre imprimé à Rome après 1500, aujourd’hui conservé
à la Bibliothèque Universitaire. Tandis que la première
découverte compte pour l’histoire du texte de la Vita Cuthberti, et
qu’elle a son importance comme donnée nouvelle pour connaître l’activité du scriptorium
de Saint-Gall, l’apparition d’un second fragment associé à un livre de
provenance tout à fait différent, démontre que le manuscrit a été coupé
en Hongrie par le relieur. Il devait donc se trouver dans le pays auparavant.
Le manuscrit copié en écriture insulaire a dû être apporté en
Hongrie, selon toute probabilité, par des moines de Saint-Gall durant le XIe
siècle.
Ce
sont encore des moines bénédictins qui ont apporté avec eux le manuscrit de
Ticonius datant du début du XIe siècle dont un fragment a été
découvert par nous dans le Séminaire Central (S. Fr. l. m. 1). Le manuscrit a
dû être utilisé au XVIIIe siècle comme matériau
de reliure par les Jésuites de Pozsony (auj. Bratislava). Il s’agit d’un
fragment de commentaire de l’Apocalypse, complètement inconnu, dont
László Mezey a réussi à identifier l’auteur.[11] Un autre fragment du XIe
siècle provenant de l’Italie du Nord (U. Fr. l. m. 9.) contient
d’importantes variae lectiones du De caelesti hierarchia du
Pseudo-Denys l’Areopagite. Ses gloses ont dû être écrites pour un
usage scolaire, probablement à Esztergom. Mentionnons encore un groupe
de fragments provenant du manuel théologique fondé sur les concordances des
quatre évangiles de Zacharias Chrysopolitanus, et intitulé Monotesseron
(U. Fr. l. m. 23–27 et S. Fr. l. m. 6–7). Le fragment no 7 du
Séminaire Central contient de plus un tableau des concordances, qui est
très rarement attesté dans la tradition textuelle. Ce manuscrit daté du
XIIe siècle a pu servir comme l’un des manuels modernes dans
l’enseignement théologique à l’école cathédrale d’Esztergom.
Les manuscrits de théologie, de droit et de philosophie de la nature,
dont les fragments déreliés attestent la présence en Hongrie médiévale, ont pu être
acquis par les clercs hongrois lors de leurs études universitaires faites
à Paris et à Bologne. A titre d’exemple, je peux citer plusieurs
exemplaires de la Glossa Ordinaria (U. Fr. l. m. 64, 66), du commentaire
de Pierre Lombard sur des Épîtres de Saint Paul (U. Fr. l. m. 68), la Somme
théologique de Saint Thomas d’Aquin (U. Fr. l. m. 70, 71) ou son
commentaire de la Métaphysique d’Aristote (U. Fr. l. m. 61), la Logique
d’Aristote (U. Fr. l. m. 57) et l’une des premières traductions de la Physique
du même auteur (U. Fr. l. m. 59). Les quatre collections contiennent encore un
grand nombre de fragments importants. Le catalogue donne évidemment une
information restreinte sur les fragments. Telle ou telle entrée du catalogue ne
peut rendre compte ni du travail préliminaire, ni de l’importance du fragment
dans l’histoire du genre. Il va de soi que les chercheurs du monde entier
découvrent les fragments de valeur exceptionelle dans notre catalogue, et que
ceux-ci contribuent à nourir la vie scientifique européenne. La majorité
des fragments, cepandant, représentent une certaine valeur du point de vue de
l’histoire de la civilisation hongroise: ils servent à documenter
l’apparition de certains courants de pensée ou de certaines oeuvres. Les
apprécier à leur propre valeur et les intégrer dans l’histoire du livre
et de la culture en Hongrie revient donc à notre équipe. Après
avoir terminé le volume de Sopron, nous projetons de faire un recueil d’études
analytiques.
Annexe
Fragmenta codicum in bibliothecis Hungariae
(Le tableau résume le corpus des fragments déja
publiés; les numéros sont les cotes des fragments dans les catalogues, les
caractères en demi-gras mettent en relief les fragments en usage dans la Hongrie médiévale.)
VIII/IXe
– IXe s.
|
Bibliotheca
Univ.[i] (300)[ii] |
Seminarium Centrale[iii] (246) |
Strigonium[iv] (155) |
Iaurinum[v] (173) |
Biblia |
4 |
|
|
1 |
Patristica |
1, 2, 3 |
1 |
|
|
Canones |
84 |
49 |
|
|
IX/X e–Xe
s.
|
Bibliotheca Univ. |
Seminarium Centrale |
Strigonium |
Iaurinum |
Patristica |
|
|
|
6 |
Liturgica |
121 |
|
|
|
X/XI e–XIe
s.
|
Bibliotheca Univ. |
Seminarium Centrale |
Strigonium |
Iaurinum |
Biblia |
8, 12 |
|
|
2 |
Patristica |
5, 6,
7, 9, 10 |
|
|
|
Hagiographica |
11 |
|
|
|
Canones |
85 |
|
|
|
Liturgica |
122, 151, 207, 123, 208, 282 |
185 |
|
92 |
XI/XII
e–XIIe s.
|
Bibliotheca
Univ. |
Seminarium
Centrale |
Strigonium |
Iaurinum |
Biblia |
12, 20,
21, 22 |
|
1, 2 |
3 |
Patristica |
13, 14–15,
16, 17,18, 19, 23–27 |
2, 3, 4, 5, 6, 7 |
8, 9, 10,
11, 12, 13, 17 |
7 |
Sermones |
|
|
29 |
26 |
Theol.
scholast. |
67 |
|
|
|
Medicina |
107 |
|
|
|
Liturgica |
124, 125, 152, 153, 163, 209, 256,
213, 293, 294 |
151, 179,
180, 181, 186, 187, 189 |
63,
67, 85, 88, 107, 109, 116, 117, 126, 137 |
72, 101,
110, 126 |
XII/XIIIe–XIIIe
s.
|
Bibliotheca
Univ. |
Seminarium
Centrale |
Strigonium |
Iaurinum |
Biblia |
|
11, |
|
|
Patristica |
28, 29, 31 |
12 |
18 |
|
Sermones |
30, 77 |
|
|
|
Theol. scholast. |
61,
63, 64, 65, 66,
68, 70, 71, 72, 73, 74 |
9, 10,
13, 37, 38, 39 |
14, 20 |
8, 9
|
Grammatica |
49 |
31 |
51, 52 |
|
Authores |
|
|
53 |
|
Philos.
natural. |
57, 59 |
36 |
57 |
|
Astronomia |
|
|
55 |
|
Histora |
|
35 |
|
|
Ius |
79, 80,
81–82, 83, 84, 89–90, 93, 94–95 |
46, 47, 48,
49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 57, 59, 63, 64, 65
|
39, 40, |
41, 42,
43, 44, 45, 46 |
Medicina |
106, 108,
109, 110, 111 |
69 |
|
|
Liturgica |
133, 134, 159, 210, 214, 215, 257,
258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 274, 275, 276,
277, 295 |
71, 74, 104, 130, 131, 152,
162, 182, 190, |
118, 119 |
73, 91,
122, 123, 125, |
XIII/XIV
e–XIVe s.
|
Bibliotheca Univ. |
Seminarium Centrale |
Strigonium |
Iaurinum |
Biblia |
35, 37, 40 |
14, 15–16 |
3 |
|
Patristica |
32, 39 |
17, 22 |
14, 23,
24, 25,26 |
31 |
Sermones |
36 |
19–20, 21, 23, 24 |
30, 31, 32, 33 |
27, 28,
29, 30 |
Hagiographica |
33, 38 |
|
36 |
33 |
Theol. scholast. |
34, 41, 42, 53, 62, 76, 78 |
18, 40, 41, 42–43, 45 |
14, 19,
21, 22 |
10, 11, 12, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24 |
Grammatica |
50, 51, 52 |
|
52 |
|
Auctores |
56 |
|
|
35 |
Philos.
natural. |
58, 60 |
36 |
|
13, 14, 40 |
Ius |
83, 84, 88, 91, 92, 96, 99, 100,
101, 104, 105 |
56, 58, 60, 61, 62, 63, 64
|
41, 42,
43, 44, 45, 46 |
47, 48,
49, 50, 51, 52 |
Medicina |
112 |
70 |
58, 59,
60, 61,62 |
38, 39,
|
Liturgica |
135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 154,
164, 165, 166, 167, 168, 169, 216, 217, 218,
219, 253, 265–266, 267, 268, 278, 279, 280 |
75-76, 77-81,
105, 106, 107, 112, 133-134, 136,
137-140, 146, 147, 153-155, 163, 164-165, 166-167, 168-170,
171, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198-199,
246 |
68, 69, 70,
86, 87, 89, 90, 103, 104, 105, 108, 110, 111, 112, 120,
121, 122, 127, 128,
129, 130, 131 |
54, 71,
74, 77, 93, 94, 97, 98, 99, 102, 103, 104, 109, 111, 112, 113,
114, 115, 116, 117, 118, 127, 128 |
XIV/XV e–XV/XVIe
s.
|
Bibliotheca Univ. |
Seminarium Centrale |
Strigonium |
Iaurinum |
Biblia |
|
|
4, 5, 6-7 |
4, 5 |
Patristica |
|
27, 29 |
|
|
Sermones |
48 |
26 |
33, 34, 35 |
32 |
Hagiographica |
43, 44 |
25 |
37, 38 |
34 |
Theol. scholast. |
46, 47,
54, 69, 75, |
28, 32 |
27, 28 |
25 |
Grammatica |
|
30, 33, 34 |
|
|
Authores |
55 |
|
53 |
36, 37 |
Astronomia |
|
|
54, 56 |
|
Ius |
97, 98, 102 |
68 |
47, 48 |
53 |
Alia |
113 |
|
49-50 |
|
Liturgica |
114-119,120,126-131, 132,143-145,146,147-150,155-157,158,160, 161,162,170-171,172-153,174-176,177,178-181,182,183-184,185, 186-188,189,190,191, 192-194,195,196-198, 199,200-202,203,204, 205,220-227,228,229, 230-231,232,233-235, 236-237,238,239,240, 241,242,243-245,246, 247-251,252,253-255, 269-271,272-273,281, 282-284,285-286,287-290,291,296,297-299, 300 |
72,73,82,83,84,85,86,87,88,89-97,98,99, 100-102,103,108-111, 113,114-119,120-121, 122-124,125,126-128, 129,141,142,143,144-145,148,150,156,157-158,159-160,172-176, 177,178,183,184,188,200-203,204-206,207-216,217,218-,220, 221,222-224,225, 226,-227,228-229, 230,231,232-234,235-236,237,238-240,241-245 |
64-66, 71,72,73, 74,75-77,78,79,80, 81,82,83,84,91-93, 94-95,96-99,100-102,106,113,114-115,123-125,132, 133,134-138,139-140,141-146,147-148,149,150,151, 152,153-155 |
55,56-57,58-61, 62,63,64-68,69-70,75-76,78,79, 80,81-90,91,92, 93,94-96,107-108,119,120,124,129-144,145-148,149-165, 166-167,168-169,170,171-172,173 |
Cracovie, 12-13
décembre 2002.
Cultura Neolatina. Rivista di
filologia Romanza fondata da Giulio Bertoni. 65 (2002) 233-243.
[1] Cod. Germ. 92.
[2] András Vizkelety, «Das Budapester Fragment», in Hugo Moser, Helmut Tervooren (Hg.), Des Minnesangs Frühling, Bd. 1: Texte (Mit Anhang. Mitherausgeber: Edwards, Cyrill W.), 38. Aufl. Stuttgart, 1988, pp. 460-468.
[3] Edward Potkowski, Le livre manuscrit – la société – la culture dans la Pologne du bas Moyen Age (XIVe-XVe s.), Warszawa, 1987.
[4] Une partie de nos bibliothèques ecclésiastiques qui conservent les manuscrits de Hongrie n’appartenait plus au pays après la première guerre mondiale. Les collections de manuscrits de nos plus grandes bibliothèques ont été constituées grâce aux achats effectués à l’étranger par des collectionneurs hongrois des XVIIIe-XIXe siècles.
[5] Csaba–Csapodiné Csapodi, Klára Gárdonyi, Bibliotheca Hungarica. Kódexek és nyomtatott könyvek Magyarországon 1526 elõtt [Manuscrits et livres imprimés en Hongrie avant 1526], Budapest, I: 1988, II: 1993.
[6] László Mezey, Fragmenta codicum. Egy új forrásterület feltárása [Recherches des nouvelles sources], MTA Nyelv és Irodalomtudományi Osztályának Közleményei 30 (1978), pp. 65-90.
[7] Fragmenta Latina codicum in Bibliotheca Universitatis Budapestinensis, recensuit Ladislaus Mezey cum sociis in opere Adriana Fodor, Editha Madas, Tünde Wehli etc., Budapest–Wiesbaden, 1983.
[8] Fragmenta Latina codicum in Bibliotheca Seminarii Cleri Hungariae Centralis, recensuit Ladislaus Mezey cum sociis in opere Adriana Fodor, Editha Madas, Gabriele Sarbak etc., Budapest–Wiesbaden, 1988.
[9] Mittelalterliche lateinische Handschriftenfragmente in Esztergom, hrsg. von András Vizkelety, unter Mitwirkung von Péter Erdõ, Katalin Fülep, Judit Lauf-Nobilis, Edit Madas, Gábor Sarbak etc., Budapest–Wiesbaden, 1993. – Mittelalterliche lateinische Handschriftenfragmente in Gyõr, hrsg. von András Vizkelety, unter Mitwirkung von Péter Erdõ, Katalin Fülep, Judit Lauf-Nobilis, Edit Madas, Gábor Sarbak etc., Budapest–Wiesbaden, 1998.
[10] Paul Lehmann, Mitteilungen aus Handschriften V. Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, Phil.-hist. Abt. 1938, Heft 4, pp. 4–7.
[11] László Mezey, «Un fragment de codex de la première époque Carolingienne (Ticonius in Apocalypsin?)», in Miscellanea codicologica F. Masai dicata MCMLXXIX, éd. Pierre Cockshaw, Monique-Cécile Garand et Pierre Jodogne, I, Gand, 1979, pp. 41-50. Par erreur le fragment figure dans le catalogue sous le nom de Beatus de Liebana.