Edit Madas

Académie des Sciences de Hongrie

(Groupe de Recherche Fragmenta Codicum)

 

Trente ans de recherches en Hongrie sur les fragments des manuscrits médiévaux

 

Il y a des fragments de manuscrits qui, soit à cause de leur âge, soit par le caractère unique du texte conservé, sont considérés comme les vrais trésors des Départements de Manuscrits. On les range d’habitude parmi les manuscrits et ils sont publiés également dans les catalogues de manuscrits. Presque toutes les grandes bibliothèques détiennent aussi quelques cartons de fragments de manuscrits de moindre importance et de provenance incertaine. Le dépouillement de ces restes est tributaire des initiatives du Département de Manuscrits concerné.

            En ce qui concerne les fragments de valeur exceptionnelle on peut citer un exemple relatif à la Hongrie et remontant à un passé récent. La Bibliothèque Nationale Széchényi a acheté en 1985 à un marchand de livres de Budapest un fragment de trois feuilles d’un manuscrit de Minnesang provenant de la fin du XIIIe siècle.[1] Les feuilles proviennent d’un manuscrit qui contenait les portraits fictifs et les oeuvres complètes des poètes, et que les germanistes qualifiaient de «découverte du siècle»[2] Les grandes découvertes de ce type sont généralement dues au hasard, et non aux recherches régulières portant sur les fragments, dont ma communication se propose de parler. Le programme de recherches qui les concerne, lancé en 1974 en Hongrie, se poursuit en effet dès lors sans rupture, et il est unique en son genre.

            Les sources les plus importantes de l’histoire de la civilisation, de la littérature et de la musique médiévale sont évidemment les manuscrits. Mais les aléas de l’histoire ont produit de grands dégâts sur l’ensemble des manuscrits de Hongrie, dégâts plus graves encore que ce ne fut le cas en Pologne.[3] Actuellement, dans les bibliothèques de Hongrie, 337 manuscrits en provenance de la Hongrie médiévale sont recensés, qu’ils y aient été rédigés ou qu’ils aient seulement circulés dans le pays.[4] Dans les bibliothèques étrangères, on a pu identifier jusqu’à présent un millier de manuscrits de provenance hongroise.[5] László Mezey a fait une estimation en 1978, en prenant en considération les besoins supposés des établissements du pays et les inventaires qui nous sont parvenus, et il a fixé le nombre probable des volumes utilisés en Hongrie médiévale à 55000.[6] Or, seul 2,4 % de cet ensemble existe encore aujourd’hui. C’est ce désastre documentaire qui a incité László Mezey à explorer un nouveau terrain de sources, et à organiser les recherches portant sur les fragments de manuscrits en Hongrie. Il a commencé par mettre en place une formation à l’adresse des chercheurs appelés à mener ce travail d’investigation. A partir de 1971, il a animé des séminaires sur l’histoire des civilisations, la paléographie et la codicologie, ouverts avant tout aux étudiants qui connaissaient bien le latin, et qui, devenus chercheurs diplômés, ont continué à travailler avec lui. Il a obtenu en outre le soutien moral et financier de l’Académie des Sciences et du Ministère de la Culture de Hongrie.

            László Mezey n’a pas porté son attention sur les collections de fragments formées par hasard dans les Départements de Manuscrits, mais sur les collections de livres anciens des bibliothèques. Une partie des livres imprimés aux XVIe-XVIIIe siècles, en effet, avaient été reliés dans les feuilles des manuscrits hors d’usage dans toute l’Europe de l’époque, ces feuilles de parchemin fournissant un matériau de reliure bon marché et durable. En dépouillant les dépôts, il se proposait de répérer ces reliures, puis de les dégager du livre et de faire restaurer les fragments en vue de la recherche. Au début, il s’est heurté à une résistance assez grande de la part de ceux qui s’occupaient des anciens imprimés, car la séparation de la reliure nuisait à l’unité historique du volume. Plus tard, les bibliothèques ont cepandant reconnu le bénéfice pratique qui pouvait résulter de ce travail et elles commencèrent à en comprendre l’importance. Beaucoup de volumes dans un état délabré et usé pouvaient être restaurés grâce à cette initiative: ils ont été reliés de nouveau, et par-dessus le marché, la bibliothèque s’est enrichie d’une collection de fragments indépendante, publiée dans un catalogue. Le «livre de support» et le fragment n’ont été séparés que matériellement, puisqu’on enregistrait dans le livre le numéro de catalogue du fragment et en sens inverse, le catalogue donnait la cote du livre de support.

            Étant donné que l’objectif de la recherche consistait à enrichir avant tout les informations sur les manuscrits de Hongrie, il fallait choisir des bibliothèques dont les collections de livres provenaient majoritairement de Hongrie, comme la Bibliothèque Universitaire de Budapest où sont entrés, par suite de l’abolition des monastères décrétée par Joseph II, bien des livres provenant des cloîtres du Nord de la Hongrie à la fin du XVIIIe siècle. Mais même dans ce cas, il fallait apprécier livre après livre si leurs reliures pouvaient avoir été faites en Hongrie ou pas. Les livres imprimés en Hongrie devaient normalement y avoir été reliés, si bien que pour les fragments dégagés de ces volumes, ainsi que pour les manuscrits dont ils étaient les vestiges, la provenance locale peut être considérée comme presque sûre. Au sujet des imprimés provenant de l’étranger, il faut être beaucoup plus circonspect dans l’analyse, puisque s’ils sont arrivés en Hongrie déjà reliés dans des fragments de manuscrit, ces fragments ne sont à aucun titre des témoins de l’histoire de la civilisation hongroise. A l’inverse, mille petits indices permettent de déduire que des livres étrangers on été reliés en Hongrie: par exemple là où on trouve une lettre missive hongroise dissimulée dans la matière qui sert à donner de la tenue à la reliure en feuille de parchemin; ou une reliure caractéristique d’un atelier donné du pays; ou la présence de plusieurs fragments d’un même manuscrit ayant servi à relier autant de livres dont on sait par ailleurs qu’ils avaient été imprimés dans différents pays étrangers etc.

            L’équipe de recherches «Fragmenta codicum», organisée dès janvier 1974, comportait trois collaborateurs permanents et un nombre indéfini de collaborateurs extérieurs. La première collection choisie pour le dépouillement, justement à cause de ses aspects déjà mentionnés et du climat de confiance qui caractérisait les relations personnelles, a été la Bibliothèque Universitaire de Budapest. Le travail de recherche s’est poursuivi à cet endroit conformément aux projets et le corpus de fragments retrouvé a répondu à tous les espoirs. La description matérielle de chaque fragment était suivie de l’identification du texte, puis de la datation et, dans la mesure du possible, de la localisation du fragment fondée sur l’écriture. En fin de compte, on réfléchissait sur les lieux où les fragments en question avaient pu être utilisés comme matiériau de reliure, pour déterminer si le manuscrit avait pu faire partie de l’ensemble des manuscrits hongrois. Les fragments retenus ont été rangés par genres, et subsidiairement par ordre chronologique. C’est ainsi qu’ils ont trouvé leur place définitive dans le catalogue contenant les desciptions de 300 fragments de la Bibliothèque Universitaire de Budapest. Le volume est paru en 1983.[7] Les entrées assez laconiques de ce catalogue ont été complétées par la publication autonome de plusieurs fragments considérés comme les plus importants. La langue utilisée dans le catalogue était le latin.

            Dès que le manuscrit du catalogue a été achevé – à l’époque, le travail d’impression nécessitait en moyenne 5 ans –, nous avons commencé à rechercher les fragments conservés dans le Séminaire Central d’Église Catholique. Les deux collections sont rattachées très étroitement l’une à l’autre, puisque la Bibliothèque du Séminaire a été constituée sur la base des doubles des exemplaires conservés à la Bibliothèque Universitaire en 1806. Le dépouillement des fragments du Séminaire touchait à sa fin au printemps de 1984 quand László Mezey a trouvé la mort tragiquement dans un accident de train, à l’âge de 66 ans. Les fondements solides du travail engagé sous son impulsion et de projects conçus pour une longue durée, ont permis à son équipe de survivre au choque terrible de sa disparition, et de poursuivre ses recherches suivant la conception d’origine jusqu’ à nos jours. Le manuscrit du volume I/2 de la série intitulée Fragmenta codicum in bibliothecis Hungariae a été confié à l’imprimerie la même année (il est paru en 1988).[8]

            La direction de l’équipe, au terme de quelques mois, a été assumée par le germaniste et codicologue András Vizkelety. Il a tout de suite approuvé l’ordre de dépouillement des bibliothèques, avec lesquels les accords avaient déjà été conclus. Il s’agit notamment des collections ecclésiastiques d’Esztergom, des Bibliothèques historiques de Gyõr, enfin de deux collections de Sopron: celle de la Bibliothèque Luthérienne, ainsi que celle des Archives Municipales. Nous travaillons actuellement sur les fragments de la collection de ces dernières et la clôture du catalogue est prévue pour 2003. Le catalogue d’Esztergom et celui de Gyõr sont déjà parus.[9] La langue des catalogues, sauf la description des contenus, est devenue l’allemand. Cela nous a aidés à surmonter des difficultés terminologiques.

            Le rythme du travail s’est plutôt ralenti par rapport à l’élan des débuts. La raison principale en est le fait que l’équipe s’est transformée en une espèce d’atelier d’études médiévales et qu’elle s’est vue confier un grand nombre d’autres commandes en plus de la recherche des fragments. Nos travaux étant considérés comme des «recherches nationales sur l’histoire de livres», le directeur de la Bibliothèque Nationale Széchényi nous a offert, il y a deux ans, deux bureaux dans le Département des Manuscrits. Bien que nous ayons réussi, durant les années, à établir une excellente bibliothèque d’usuels, la proximité de la Bibliothèque nous aide considérablement. Depuis 2002, c’est moi qui suis chargée de diriger le «Groupe de Recherche Fragmenta Codicum» de l’Académie des Sciences de Hongrie dont les ressources financières sont assurées par l’Académie même et par le fonds «Programmes Principaux des Recherches Nationales» (OTKA), tout en étant toujours accordées pour une période limitée.

            En ce qui concerne l’identification des fragments, le travail est devenu beaucoup plus aisé qu’il ne l’était à ses débuts. L’édition sur CD-ROM de la Patrologia Latina et du Corpus Christianorum, ainsi que les innombrables éditions de textes qu’on peut trouver sur Internet ont transformé l’identification d’un certain nombre de fragments en une pratique technique relativement simple, tandis que, auparavant, la même tâche, celle de la définition d’un fragment de quelques lignes exigeait plusieurs semaines de travail, pour qu’on puisse l’attribuer, sur la base de son contenu, à une époque, puis à un auteur. Il n’en va pas de même pour les textes universitaires inédits, les quaestiones disputatae et les sommes théologiques ou livres de médecine, qui exigent une véritable exploration dans les manuscrits et nous obligent souvent à demander de l’aide aux collègues étrangers. La quantité énorme de fragments liturgiques nous imposent des contraintes particulières. Nous n’avons pas estimé raisonnable de ne définir que les genres et les fêtes, puisqu’il serait superflu de les dérelier et de les cataloguer dans ce seul but, en créant ainsi un corpus mort, donc inutilisable. Dans la mesure du possible, nous tentons de déterminer les rites auxquels se rapportent ces livres de liturgie d’autrefois en vue de les rattacher ainsi à des diocèses et à des ordres religieux. De cette manière, nous avons réussi à dégager et à constituer un corpus de sources très important pour l’histoire de la liturgie locale et aussi internationale. Cette recherche est menée en collaboration étroite avec le Centre Médiéval de l’Institut d’Études Musicologiques, puisque presque la moitié du corpus se compose de fragments comportant une notation musicale.

            Après ce bref panorama historique et technique, je voudrais résumer tout aussi brièvement, les résultats m’appuyant sur les quatre volumes parus. En guise d’illustration de la répartition des fragments selon les siècles et les genres, j’ai préparé un tableau (voir l’annexe), dont la dernière rubrique mentionne les documents liturgiques. Les proportions des genres correspondent à peu près à la réalité du XIe au milieu du XIVe siècle, mais au moment de l’apparition des manuscrits sur papier et des incunables elles deviennent complètement trompeuses. En effet, les manuscrits liturgiques ont été écrits presque exclusivement sur parchemin, en prévision de leur usage fréquent et durable, tandis que le papier a gagné successivement du terrain dans tous les autres genres. Pour les reliures toutefois, seules les feuilles de parchemin pouvaient servir de matériau.

            Dans le tableau, les fragments sont identifiés par le numéro qu’ils portent dans le catalogue et les cotes des fragments provenant de la Hongrie médiévale sont distinguées par des caractères en demi-gras. On trouve 381 fragments de cette sorte, ce qui veut dire qu’ils rendent visibles au moins 350 manuscrits en usage dans le pays au Moyen Age. (J’ai diminué le nombre des manuscrits, par rapport à celui des fragments, parce que parfois plusieurs feuilles proviennent du même codex.) Ce nombre dépasse déjà celui des manuscrits complets conservés dans les bibliothèques hongroises. Les fragments de Sopron ne sont pas encore pris en considération ici, mais je signale que la majorité étant constitué de documents d’archives locaux, leur provenance de Sopron est incontestable. Cette ville, qui se trouve dans la région occidentale limitrophe du pays, n’a pas été détruite pendant l’occupation turque, par contre l’influence allemande y était beaucoup plus forte que dans l’intérieur du pays.

            Revenons au tableau: c’est parmi les fragments les plus anciens, datés des VIII/IXe et du Xe siècles, qu’on trouve les morceaux les plus précieux. Le fragment le plus ancien de la légende versifiée de Bède le Vénérable, intitulée Vita rhythmica Cuthberti, a été découvert par Paul Lehmann parmi les fragments de manuscrits de la Bibliothèque Nationale Széchényi en 1938.[10] Il servait de reliure à un livre imprimé en 1625 à Innsbruck. Un autre morceau du même manuscrit copié à Saint-Gall vers 800 (U. Fr. l. m. 1), a servi à relier un livre imprimé à Rome après 1500, aujourd’hui conservé à la Bibliothèque Universitaire. Tandis que la première découverte compte pour l’histoire du texte de la Vita Cuthberti, et qu’elle a son importance comme donnée nouvelle pour connaître l’activité du scriptorium de Saint-Gall, l’apparition d’un second fragment associé à un livre de provenance tout à fait différent, démontre que le manuscrit a été coupé en Hongrie par le relieur. Il devait donc se trouver dans le pays auparavant. Le manuscrit copié en écriture insulaire a dû être apporté en Hongrie, selon toute probabilité, par des moines de Saint-Gall durant le XIe siècle.

            Ce sont encore des moines bénédictins qui ont apporté avec eux le manuscrit de Ticonius datant du début du XIe siècle dont un fragment a été découvert par nous dans le Séminaire Central (S. Fr. l. m. 1). Le manuscrit a dû être utilisé au XVIIIe siècle comme matériau de reliure par les Jésuites de Pozsony (auj. Bratislava). Il s’agit d’un fragment de commentaire de l’Apocalypse, complètement inconnu, dont László Mezey a réussi à identifier l’auteur.[11] Un autre fragment du XIe siècle provenant de l’Italie du Nord (U. Fr. l. m. 9.) contient d’importantes variae lectiones du De caelesti hierarchia du Pseudo-Denys l’Areopagite. Ses gloses ont dû être écrites pour un usage scolaire, probablement à Esztergom. Mentionnons encore un groupe de fragments provenant du manuel théologique fondé sur les concordances des quatre évangiles de Zacharias Chrysopolitanus, et intitulé Monotesseron (U. Fr. l. m. 23–27 et S. Fr. l. m. 6–7). Le fragment no 7 du Séminaire Central contient de plus un tableau des concordances, qui est très rarement attesté dans la tradition textuelle. Ce manuscrit daté du XIIe siècle a pu servir comme l’un des manuels modernes dans l’enseignement théologique à l’école cathédrale d’Esztergom.

            Les manuscrits de théologie, de droit et de philosophie de la nature, dont les fragments déreliés attestent la présence en Hongrie médiévale, ont pu être acquis par les clercs hongrois lors de leurs études universitaires faites à Paris et à Bologne. A titre d’exemple, je peux citer plusieurs exemplaires de la Glossa Ordinaria (U. Fr. l. m. 64, 66), du commentaire de Pierre Lombard sur des Épîtres de Saint Paul (U. Fr. l. m. 68), la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin (U. Fr. l. m. 70, 71) ou son commentaire de la Métaphysique d’Aristote (U. Fr. l. m. 61), la Logique d’Aristote (U. Fr. l. m. 57) et l’une des premières traductions de la Physique du même auteur (U. Fr. l. m. 59). Les quatre collections contiennent encore un grand nombre de fragments importants. Le catalogue donne évidemment une information restreinte sur les fragments. Telle ou telle entrée du catalogue ne peut rendre compte ni du travail préliminaire, ni de l’importance du fragment dans l’histoire du genre. Il va de soi que les chercheurs du monde entier découvrent les fragments de valeur exceptionelle dans notre catalogue, et que ceux-ci contribuent à nourir la vie scientifique européenne. La majorité des fragments, cepandant, représentent une certaine valeur du point de vue de l’histoire de la civilisation hongroise: ils servent à documenter l’apparition de certains courants de pensée ou de certaines oeuvres. Les apprécier à leur propre valeur et les intégrer dans l’histoire du livre et de la culture en Hongrie revient donc à notre équipe. Après avoir terminé le volume de Sopron, nous projetons de faire un recueil d’études analytiques.

 

 

Annexe

Fragmenta codicum in bibliothecis Hungariae

 

(Le tableau résume le corpus des fragments déja publiés; les numéros sont les cotes des fragments dans les catalogues, les caractères en demi-gras mettent en relief les fragments  en usage dans la Hongrie médiévale.)

 

VIII/IXe – IXe s.

 

Bibliotheca Univ.[i]

(300)[ii]

Seminarium Centrale[iii]

(246)

Strigonium[iv]

(155)

Iaurinum[v]

(173)

Biblia

4

 

 

1

Patristica

1, 2, 3

1

 

 

Canones

84

49

 

 

 

IX/X e–Xe s.

 

Bibliotheca Univ.

Seminarium Centrale

Strigonium

Iaurinum

Patristica

 

 

 

6

Liturgica

121

 

 

 

 

X/XI e–XIe s.

 

Bibliotheca Univ.

Seminarium Centrale

Strigonium

Iaurinum

Biblia

8, 12

 

 

2

Patristica

5, 6, 7, 9, 10

 

 

 

Hagiographica

11

 

 

 

Canones

85

 

 

 

Liturgica

 

122, 151, 207, 123, 208, 282

185

 

92

 

XI/XII e–XIIe s.

 

Bibliotheca Univ.

Seminarium Centrale

Strigonium

Iaurinum

Biblia

12, 20, 21, 22

 

1, 2

3

Patristica

13, 14–15, 16, 17,18, 19, 23–27

2, 3, 4, 5, 6, 7

8, 9, 10, 11, 12, 13, 17

7

Sermones

 

 

29

26

Theol. scholast.

67

 

 

 

Medicina

107

 

 

 

Liturgica

124, 125, 152, 153, 163, 209, 256, 213, 293, 294

151, 179, 180, 181, 186, 187, 189

63, 67, 85, 88, 107, 109, 116, 117, 126, 137

72, 101, 110, 126

 

XII/XIIIe–XIIIe s.

 

Bibliotheca Univ.

Seminarium Centrale

Strigonium

Iaurinum

Biblia

 

11,

 

 

Patristica

28, 29, 31

12

18

 

Sermones

30, 77

 

 

 

Theol.  scholast.

61, 63, 64, 65, 66, 68, 70, 71, 72, 73, 74

9, 10, 13, 37, 38, 39

14, 20

8, 9

Grammatica

49

31

51, 52

 

Authores

 

 

53

 

Philos. natural.

57, 59

36

57

 

Astronomia

 

 

55

 

Histora

 

35

 

 

Ius

79, 80, 81–82, 83, 84, 89–90, 93, 94–95

46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 57, 59, 63, 64, 65  

39, 40,

41, 42, 43, 44, 45, 46

Medicina

106, 108, 109, 110, 111

69

 

 

Liturgica

 

133, 134, 159, 210, 214, 215, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 274, 275, 276, 277, 295

71, 74, 104, 130, 131, 152, 162, 182, 190,

118, 119

73, 91, 122, 123, 125,

 

XIII/XIV e–XIVe s.

 

Bibliotheca Univ.

Seminarium Centrale

Strigonium

Iaurinum

Biblia

35, 37, 40

14, 15–16

3

 

Patristica

32, 39

17, 22

14, 23, 24, 25,26

31

Sermones

36

19–20, 21, 23, 24

30, 31, 32, 33

27, 28, 29, 30

Hagiographica

33, 38

 

36

33

Theol.  scholast.

34, 41, 42, 53, 62, 76, 78

18, 40, 41, 42–43, 45

14, 19, 21, 22

10, 11, 12, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24

Grammatica

50, 51, 52

 

52

 

Auctores

56

 

 

35

Philos. natural.

58, 60

36

 

13, 14, 40

Ius

83, 84, 88, 91, 92, 96, 99, 100, 101, 104, 105

56, 58, 60, 61, 62, 63, 64

41, 42, 43, 44, 45, 46

47, 48, 49, 50, 51, 52

Medicina

112

70

58, 59, 60, 61,62

38, 39,

Liturgica

 

135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 154, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 216, 217, 218, 219, 253, 265–266, 267, 268, 278, 279, 280

75-76, 77-81, 105, 106,

107, 112, 133-134, 136, 137-140, 146, 147, 153-155, 163, 164-165, 166-167, 168-170, 171, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198-199, 246

68, 69, 70, 86, 87, 89, 90, 103, 104, 105, 108, 110, 111, 112, 120, 121, 122,

127, 128, 129, 130, 131

54, 71, 74, 77, 93, 94, 97, 98, 99, 102, 103, 104, 109, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 127, 128

 

XIV/XV e–XV/XVIe s.

 

Bibliotheca Univ.

Seminarium Centrale

Strigonium

Iaurinum

Biblia

 

 

4, 5, 6-7

4, 5

Patristica

 

27, 29

 

 

Sermones

48

26

33, 34, 35

32

Hagiographica

43, 44

25

37, 38

34

Theol.  scholast.

46, 47, 54, 69, 75,

28, 32

27, 28

25

Grammatica

 

30, 33, 34

 

 

Authores

55

 

53

36, 37

Astronomia

 

 

54, 56

 

Ius

97, 98, 102

68

47, 48

53

Alia

113

 

49-50

 

Liturgica

 

114-119,120,126-131,

132,143-145,146,147-150,155-157,158,160,

161,162,170-171,172-153,174-176,177,178-181,182,183-184,185,

186-188,189,190,191,

192-194,195,196-198,

199,200-202,203,204,

205,220-227,228,229,

230-231,232,233-235,

236-237,238,239,240,

241,242,243-245,246,

247-251,252,253-255,

269-271,272-273,281,

282-284,285-286,287-290,291,296,297-299,

300

72,73,82,83,84,85,86,87,88,89-97,98,99,

100-102,103,108-111,

113,114-119,120-121,

122-124,125,126-128,

129,141,142,143,144-145,148,150,156,157-158,159-160,172-176,

177,178,183,184,188,200-203,204-206,207-216,217,218-,220, 221,222-224,225,

226,-227,228-229,

230,231,232-234,235-236,237,238-240,241-245

64-66, 71,72,73,

74,75-77,78,79,80,

81,82,83,84,91-93,

94-95,96-99,100-102,106,113,114-115,123-125,132,

133,134-138,139-140,141-146,147-148,149,150,151,

152,153-155

55,56-57,58-61,

62,63,64-68,69-70,75-76,78,79,

80,81-90,91,92,

93,94-96,107-108,119,120,124,129-144,145-148,149-165,

166-167,168-169,170,171-172,173

Cracovie, 12-13 décembre 2002.

Cultura Neolatina. Rivista di filologia Romanza fondata da Giulio Bertoni. 65 (2002) 233-243.



[1] Cod. Germ. 92.

[2] András Vizkelety, «Das Budapester Fragment», in Hugo Moser, Helmut Tervooren (Hg.), Des Minnesangs Frühling, Bd. 1: Texte (Mit Anhang. Mitherausgeber: Edwards, Cyrill W.), 38. Aufl. Stuttgart, 1988, pp. 460-468.

[3] Edward Potkowski, Le livre manuscrit – la société – la culture dans la Pologne du bas Moyen Age (XIVe-XVe s.), Warszawa, 1987.

[4] Une partie de nos bibliothèques ecclésiastiques qui conservent les manuscrits de Hongrie n’appartenait plus au pays après la première guerre mondiale. Les collections de manuscrits de nos plus grandes bibliothèques ont été constituées grâce aux achats effectués à l’étranger par des collectionneurs hongrois des XVIIIe-XIXe siècles.

[5] Csaba–Csapodiné Csapodi, Klára Gárdonyi, Bibliotheca Hungarica. Kódexek és nyomtatott könyvek Magyarországon 1526 elõtt [Manuscrits et livres imprimés en Hongrie avant 1526], Budapest, I: 1988, II: 1993.

[6] László Mezey, Fragmenta codicum. Egy új forrásterület feltárása [Recherches des nouvelles sources], MTA Nyelv és Irodalomtudományi Osztályának Közleményei  30 (1978), pp. 65-90.

[7] Fragmenta Latina codicum in Bibliotheca Universitatis Budapestinensis, recensuit Ladislaus Mezey cum sociis in opere Adriana Fodor, Editha Madas, Tünde Wehli etc., Budapest–Wiesbaden, 1983.

[8] Fragmenta Latina codicum in Bibliotheca Seminarii Cleri Hungariae Centralis, recensuit Ladislaus Mezey cum sociis in opere Adriana Fodor, Editha Madas, Gabriele Sarbak etc., Budapest–Wiesbaden, 1988.

[9] Mittelalterliche lateinische Handschriftenfragmente in Esztergom, hrsg. von András Vizkelety, unter Mitwirkung von Péter Erdõ, Katalin Fülep, Judit Lauf-Nobilis, Edit Madas, Gábor Sarbak etc., Budapest–Wiesbaden, 1993. – Mittelalterliche lateinische Handschriftenfragmente in Gyõr, hrsg. von András Vizkelety, unter Mitwirkung von Péter Erdõ, Katalin Fülep, Judit Lauf-Nobilis, Edit Madas, Gábor Sarbak etc., Budapest–Wiesbaden, 1998.

[10] Paul Lehmann, Mitteilungen aus Handschriften V. Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, Phil.-hist. Abt. 1938, Heft 4, pp. 4–7.

[11] László Mezey, «Un fragment de codex de la première époque Carolingienne (Ticonius in Apocalypsin?)», in Miscellanea codicologica F. Masai dicata MCMLXXIX, éd. Pierre Cockshaw, Monique-Cécile Garand et Pierre Jodogne, I, Gand, 1979, pp. 41-50. Par erreur le fragment figure dans le catalogue sous le nom de Beatus de Liebana.



[i] Bibliotheca Universitatis, cf. note no 7.

[ii] Nombre des fragments décrits dans le catalogue.

[iii] Seminarium Centrale, cf. note no 8.

[iv] Strigonium (Esztergom). cf. note no 9.

[v] Jaurinum (Gyõr), cf. note no 9.